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Fertilité

En France, l’infertilité touche 3,3 millions de personnes, soit 1 couple sur 4 (source : Rapport sur les causes d’infertilité du Ministère des Solidarités et de la Santé du 21 février 2022). Autrement dit, chez un quart des couples français, aucune grossesse ne survient après un an de rapports sexuels non protégés. Depuis le 29 septembre 2021, la procréation médicalement assistée (PMA) est désormais autorisée en France pour toutes les femmes. Découvrez comment fonctionnent les techniques de conception par voie médicale.

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Fécondation et infertilité

L’infertilité, c’est par définition l’incapacité à concevoir un enfant. Plus précisément, selon les informations médicales, on parle d’infertilité en cas d’absence de grossesse malgré des rapports sexuels non protégés pendant une durée de 12 mois au moins. Les statistiques montrent qu’entre un tiers et la moitié des grossesses surviennent après 6 mois de tentative. On ne parle donc pas d’infertilité lorsqu’il n’y a pas de grossesse au bout d’un mois (ou d’un cycle menstruel), car chaque situation est personnelle.

La fécondation se produit lors de la rencontre de l’ovule et d’un spermatozoïde. Le spermatozoïde va traverser la couche qui entoure l’ovule. L’ovule et le spermatozoïde vont alors fusionner en une seule cellule : l’œuf. L’œuf fécondé va se développer et descendre vers l’utérus pour former un embryon. Celui-ci va s’implanter dans la paroi interne de l’utérus, l’endomètre, environ 7 jours après l’ovulation : cette étape est appelée nidation.

Les facteurs de l’infertilité

L’infertilité intervient quand la fécondation ne se produit pas. De nombreux facteurs peuvent être en cause :

  • Le recul de l’âge de la maternité : en France, les femmes ont leur premier bébé à 31 ans en moyenne en 2022, alors que la fertilité féminine diminue naturellement à partir de 30 ans. Les chances de grossesse sont de 25 % entre 25 et 30 ans et de 12 % seulement à 35 ans. 
  • L’exposition aux polluants et perturbateurs endocriniens
  • Le surpoids ou au contraire, une maigreur extrême
  • La consommation de tabac ou de drogues
  • La modification de l’équilibre hormonal due au stress
  • La prise de médicaments
  • Les cancers
  • Les troubles de la spermatogenèse et anomalies fonctionnelles chez les hommes
  • Les troubles du cycle d’origine hormonale et anomalies mécaniques chez les femmes

 En France, la loi de bioéthique encadre l’assistance médicale à la procréation pour garantir la sécurité et l’éthique des pratiques, conformément aux principes de la biomédecine.

Les différentes techniques de procréation médicale

Trois techniques de PMA sont autorisées par la loi en France : 

  • La fécondation in vitro (FIV)
  • L’insémination artificielle 
  • L’accueil d’embryon

La fécondation in vitro (FIV)

Dans le cas de la fécondation in vitro, la fécondation a lieu en laboratoire et non dans l’utérus de la femme. Un spermatozoïde est injecté dans l’ovule pour former un embryon. L’embryon sera ensuite transféré dans l’utérus de la future mère sous anesthésie. 

La FIV peut être réalisée avec l’ovule de la femme et le sperme d’un donneur, avec le sperme du conjoint et l’ovule congelé d’une donneuse ou avec le sperme et l’ovule de donneurs. Le recours au don de gamètes se fait généralement en cas d’infertilité ou s’il y a risque de transmission d’une maladie génétique à l’enfant.

L’insémination artificielle

Dans le cas de l’insémination artificielle, la fécondation a lieu naturellement. Le médecin va simplement déposer les spermatozoïdes dans l’utérus pour favoriser leur rencontre avec l’ovule. Généralement, la femme va au préalable suivre un traitement hormonal de stimulation ovarienne. Cette technique pour procréer est assurée par un médecin spécialisé en fertilité, généralement sans hospitalisation. 

L’accueil d’embryon

Dans ce dernier cas, l’embryon est directement transféré dans l’utérus de la femme. Il est proposé par un couple de donneurs ou par une femme seule donneuse anonyme. 

Procréation médicalement assistée : quelles démarches ?

Lorsqu’un couple souhaite recourir à une PMA, il va en faire la demande auprès d’un centre d’AMP. Plusieurs entretiens sont alors effectués par l’équipe médicale, qui va étudier les motivations du couple avant de lui accorder un délai de réflexion d’un mois. Une fois ce délai écoulé, le couple devra confirmer sa demande par écrit à l’attention du médecin. S’il y a don de gamètes, des procédures supplémentaires seront ajoutées. De plus, tout couple ou toute personne seule ayant accès à une PMA devra au préalable donner son consentement à un notaire. 

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