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Incontinence urinaire : symptômes, causes et traitement
L’incontinence urinaire est une pathologie très fréquente, qui touche environ 20 % des femmes, et plus rarement les hommes, en cas d’adénome de la prostate. Quelles sont les causes de ce problème urinaire et comment le traiter ? Découvrez les conseils de nos experts santé.
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Qu’est-ce que l’incontinence urinaire ?
L’incontinence urinaire est causée soit par un affaiblissement des tissus et des muscles du périnée, qui assurent le soutien de l’urètre ; soit par une faiblesse du sphincter urinaire, le muscle qui ouvre et ferme l’urètre et en assure donc l’étanchéité.
Chez les hommes, l’incontinence peut intervenir après une intervention chirurgicale (par exemple, chez l’homme, après une chirurgie de la prostate), ou en cas d’adénome de la prostate.
Chez les femmes, chez qui l’incontinence urinaire est plus fréquente, il est généralement causé par l’accouchement.
En effet, l’accouchement provoque un étirement des tissus qui constitue un traumatisme ligamentaire et musculaire. L’incontinence urinaire peut aussi être causée par le vieillissement des tissus (après la ménopause) ou les efforts physiques intenses à l’origine de pressions dans l’abdomen. Ainsi, certains sports (tennis, saut…) ou activités (port de charges lourdes) peuvent provoquer une incontinence urinaire.
En plus de la chirurgie de l’abdomen, d’autres maladies peuvent causer une incontinence urinaire : une cystite aigüe, un cancer de la vessie, un rétrécissement de l’urètre, ou encore une maladie neurologique (sclérose en plaques, maladie de Parkinson, maladie d’Alzheimer).
A noter que certaines femmes jeunes ont cette maladie sans qu’aucune cause n’ait été décelée.
Quel examen pour détecter l’incontinence urinaire ?
Dès les premières fuites urinaires, le patient peut consulter son médecin traitant pour un éventuel diagnostic d’incontinence urinaire. Le médecin va d’abord effectuer un examen clinique du patient en lui posant quelques questions : l’ancienneté des fuites, leur fréquence, les circonstances de survenue, le retentissement sur sa qualité de vie… Il va aussi s’enquérir du nombre de grossesses éventuelles et des habitudes de vie du patient pour en déduire les causes possibles.
Ensuite, le médecin peut proposer à son patient de tenir un calendrier mictionnel, sur une période de 2 à 3 jours, pour estimer la fréquence et les circonstances d’apparition des fuites.
Il pourra demander des examens complémentaires, comme un examen des urines par bandelette urinaire, pour détecter une éventuelle cystite, ou une échographie abdomino-pelvienne pour examiner la vessie, les reins et les voies urinaires. Il pourra coordonner son suivi avec d’autres professionnels de santé : urologue, radiologue, gynécologue, kinésithérapeute…
Comment soigner l’incontinence urinaire ?
Le premier traitement proposé en cas d’incontinence urinaire est la rééducation périnéo-sphinctérienne ou comportementale. Elle est notamment conseillée après une grossesse, et prise en charge par un kinésithérapeute ou une sage-femme. L’objectif est de renforcer les muscles du périnée qui constituent le plancher pelvien. Le patient doit, en parallèle des séances, suivre un programme d’auto-rééducation.
Dans les cas d’incontinence urinaire par hyperactivité de la vessie, des médicaments (inefficaces dans le cas de l’incontinence urinaire d’effort) pourront être prescrits. Par contre, ils peuvent provoquer des effets secondaires comme la bouche sèche ou une constipation.
Si besoin, le médecin va aussi agir sur les facteurs favorisant l’incontinence urinaire, comme le surpoids ou le tabac.
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